J'étais tranquille, j'étais peinard, je lisais Queen of Sorcery, lorsque l'facteur a sonné à la porte. Il s'est approché de moi, et il m'a dit comme ça: "mon pote, j'ai un Kindle dans ma hotte". Nonobstant cette familiarité pour le moins surprenante et le fait que c'est le père Noël qui arbore la hotte, tandis que le facteur est, lui, plus partial envers la sacoche, je lui décochai mon plus radieux sourire hypocrite avant d'empocher mon precious tout en balbutiant quelques vagues remerciements. Il faut dire que l'amazone qui m'avait expédié l'objet du fond de sa jungle vauclusienne, s'il faut en croire l'étiquette apposée sur le dit paquet, est connue pour ses lenteurs, et que mon impatience atteignait le plafond du comble paroxystique de son zénith, étant donné que j'avais tout de même commandé l'objet samedi soir, et que nous sommes déjà mardi! Un jour ouvré complet! Maudite amazone!

Voila à quoi ressemble le paquet, puis quelques images qui, si vous les imprimez et les disposez les unes derrière les autres, puis, les maintenant fermement d'une main, et les feuilletant rapidement du pouce de la main opposée, vous permettront d'obtenir une représentation quasiment cinématographique de l'ouverture de l'animal:

Le paquetSystème d'ouvertureOuverture 1Ouverture 2Paquet ouvertLe fond du paquet ouvertLe rabat

Lorsqu'ils indiquent:

Sans souci

ils sont semble-t-il, dans le vrai. Tout cela était trop facile, et d'ailleurs, quand j'étais petit, ils nous fallait faire quinze kilomètres dans la neige, pour aller quérir les paquets au bureau de poste, et leur ouverture requiérait l'utilisation d'un marteau, d'un tournevis et d'un vilbrequin, mais the times they are a-changin'.

Voici, enfin, ce que l'on trouve à l'intérieur de ce joli paquet:

Le contenu

Première remarque, voici le cordon USB/MiniUSB de mon téléphone androïd (le Nexus S, pour les curieux), en noir, ridicule à côté de celui du Kindle (en blanc), près de deux fois plus long:

Cable usb

Celui du téléphone était beaucoup trop petit, et je n'aurai jamais la nécessité de brancher les deux appareils à la fois, ce Kindle fait d'une seule pierre deux coups. C'est un Kindle 4, et non pas un Kindle multi-touch, mais il fait multi-mouche, ce qui n'est déjà pas si mal. Je range le nain d'ébène, pour réserver mes sentiments au géant d'albâtre. Avant de passer au precious lui-même, reste à appréhender les deux petits imprimés, ce que je vous épargne. L'un d'entre eux, le blanc, est la garantie; quand à l'autre, le marron, c'est un mode d'emploi si indigent que Coluche pourrait lui servir une soupe. Le vrai mode d'emploi se trouve sur l'engin lui même. Je branche l'engin qui s'allume d'une jolie lumière ambrée sur la tranche puis me gratifie d'un splendide écran de démarrage, avant de m'inviter à choisir une langue pour les menus de l'appareil, et à entrer une clé wifi pour mon réseau freebox qu'il détecte aussitot. Une fois la clé entrée, il m'invite à aller sur le Kindle Store, et moins de cinq minutes après avoir déballé l'engin, je suis en train de lire The Lost World de Conan Doyle, pour la modique somme de zéro euros (le livre est à présent libre de droits, étant donné son age), pour la première fois de ma vie en anglais.

Apparemment l'appareil a besoin de charger trois heures, je m'amuse donc un petit peu avec, tant qu'il est connecté au PC. A l'aide du navigateur intégré, je vais sur le site du projet Gutenberg, et je télécharge Gods of Mars, à l'aide du PC je charge le premier volume, A Princess of Mars, dans le dossier "Documents" de mon Kindle, qui apparait sur mon ordinateur sans plus d'efforts que de l'avoir connecté auparavant à l'aide du cable usb.